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La dissertation d’ESH commence par l’introduction. Il est indispensable de la réussir pour donner une bonne impression au correcteur.

Beaucoup de candidats négligent l’introduction en sous-estimant son importance dans leur copie.

Le développement est le produit que vous vendez. Vous pouvez avoir le plus beau produit du monde, si vous ne savez pas le vendre (introduction), il ne sera pas acheté par le client (correcteur).

N’oubliez pas une chose : le correcteur a une quantité énorme de copie à corriger. Tout correcteur rationnel (qui valorise ses propres intérêts) n’a pas intérêt à passer beaucoup de temps par copie et a plutôt intérêt à se dépêcher pour finir très vite. Et ainsi, c’est ce qui se passe le plus souvent.

Le correcteur est aussi demandeur de références croustillantes qui vont le révéiller.

Comment trouver une bonne phrase d’accroche en ESH ?

Tout d’abord, il faut commencer par une phrase d’accroche, qui, comme son nom l’indique accroche vraiment.

Ce n’est pas juste une citation pour faire beau : il faut que ce soit un chiffre, un auteur, une citation, un fait d’actualité qui vous permet de vous différencier des autres, qui est en lien avec le sujet, qui va rendre votre correcteur curieux et lui donner envie de continuer à lire votre copie.

Alors que choisir dans ce cas ?

Les critères de choix de votre phrase d’accroche

La phrase d'accroche en ESH peut réellement faire la différence et vous permettre d'avoir une bonne note

Il y a deux critères à prendre en compte pour l’accroche : l’originalité et la cohérence avec le sujet.

L’originalité

L’originalité : c’est en quoi l’accroche va être atypique et va réveiller mon correcteur (qui s’est endormi sur la copie précédente).

A l’inverse, il faut à tout prix éviter l’accroche bancale que tout le monde connaît et qui saoule le correcteur rien qu’à l’entendre. Par exemple, on évitera sur un sujet sur la croissance de simplement donner la définition de la croissance que donne François Perroux.

La cohérence avec le sujet

La cohérence avec le sujet, comme son nom l’indique, c’est le fait que l’accroche choisie soit en lien avec le sujet. A l’inverse, il faut éviter un lien très artificiel qui n’est pas évident.

En gros, ce n’est pas parce que le sujet parle
d’un chapitre en particulier que tous les auteurs qui le composent sont utiles.

La pire chose à faire d’ailleurs, c’est d’utiliser
tous les auteurs utiles pour le développement et de laisser l’auteur, qu’on a
envie de caser mais qu’on ne sait pas comment caser, pour l’accroche.

Pour cela, il y a quand même certains types d’accroche qui claquent plus que d’autres. En effet, une citation d’un auteur est en général assez bien perçue par un correcteur (l’originalité sera souvent présente). Attention cependant à ne pas vouloir toujours la ressortir au détriment de la cohérence avec le sujet.

Les phrases d’accroche par type

L’anecdote historique

Tout d’abord, l’anecdote historique très précise (avec des chiffres, des faits, pas des éléments vagues) va aussi avoir cet effet et on peut aussi craindre que le lien avec le sujet soit parfois artificiel.

Le fait d’actualité

Ensuite, le fait d’actualité a lui un impact moins fort quant à l’originalité. Attention, par ailleurs, à ne pas utiliser un élément trop bancal comme par exemple « L’élection de Trump » ou « Le coronavirus » si l’analyse qui suit n’est pas intéressante.

L’avantage est qu’il n’est pas dur de trouver
une cohérence avec le sujet étant donné que les sujets de concours sont souvent
choisis en fonction de l’actualité.

Le chiffre

Enfin, un chiffre très précis et bien maîtrisé peut aussi avoir un très bon effet (il ne faut pas les négliger). Le problème est qu’il est difficile de maîtriser tous les chiffres de tous les chapitres.

Pour ce faire, je vous conseille de ne retenir
que les chiffres qui vous seront utiles.

En fait, ne retenez que les chiffres que vous verriez bien en réponse d’un « sujet classique ». Par exemple, sur le développement durable (sujet ESCP 2019), les chiffres intéressants étaient l’impact de la non prise en compte du développement durable sur l’économie ; l’évolution de la conscience écologique …

En bref, il n’y a pas d’accroche toujours meilleure qu’une autre, à vous de trouver l’accroche idéale en temps voulu.

Comment bien définir les termes du sujets ?

Travaillez sérieusement vos définitions pour réussir votre épreuve d'économie

Ensuite, vous allez devoir définir les termes
du sujet.

Mais, avant ça, il faut réussir à être habile pour passer de l’accroche à la définition des termes. C’est-à-dire qu’il faut réussir à proposer une transition maligne entre l’accroche, son lien avec le sujet, puis en venir à la définition des termes.

Autrement dit, il faut éviter de proposer une accroche puis de directement proposer la définition des termes du sujet.

Pourquoi ? Simplement, car cela risque de montrer justement que l’accroche n’a rien à voir avec le sujet.

Donc, il faut réussir à être malin et à trouver un élément commun entre l’accroche et la définition des termes pour que cette transition soit la plus logique possible.

La définition des termes du sujet

Il y a trois types de mots à définir. Du moins, c’est la typologie que nous utiliserons ici.

Tous les mots du sujet vont appartenir à l’une de ces trois catégories (car oui, tous les mots du sujet doivent être définis).

Les concepts clés

La première catégorie de termes est la catégorie des concepts clés. Par exemple, la mondialisation.

Ce sont les termes pour lesquels vous devez être capable de donner une définition exacte, par exemple selon un auteur, selon une institution, ou même la définition communément acceptée.

Ce sont en fait les concepts vus en cours. Ne pas les connaître pourrait vous être reproché par le correcteur.

Catégorie 2 : les autres termes économiques

Ensuite, la deuxième catégorie est les termes qui ne sont pas des notions clés du programme mais pour lesquelles vous devez montrer que vous comprenez le sens.

Ce sont les termes qui ne sont pas explicitement dans votre cours. Ce ne sont pas des notions « essentielles ». Mais cela ne vous dispense pas de bien les définir afin de montrer que vous les avez comprises.

Catégorie 3 : les termes communs

Enfin, le troisième type de mots sont les termes que l’on ne peut pas vraiment définir en tant que tel (en termes économiques notamment). Ce sera bien souvent à vous de reformuler pour montrer que vous avez compris. L’utilisation de synonymes peut être particulièrement intéressante ici.

Un exemple de sujet d’ESH : HEC 2016

Prenons l’exemple du sujet 2016 HEC :
« Les États ont-ils encore à arbitrer entre le chômage et
l’inflation ? ».

Ici trois termes rentrent dans la première
catégorie : « État », « chômage »,
« inflation ». Ce sont trois termes qui sont directement dans un
chapitre du programme.

L’inflation et le chômage sont deux termes qui disposent d’un chapitre qui leur est consacré. Ils sont donc normalement explicitement définis.

L’Etat est une notion plus transversale mais
présente explicitement dans de nombreux chapitres. Vous êtes donc censés avoir
la définition également.

Dans la deuxième catégorie nous avons :
« arbitrer ». Beaucoup de personnes ont du mal avec cela mais oui, il
faut explicitement définir arbitrer.

On sait très bien que vous ne connaissez pas
la définition du dictionnaire sur le terme « arbitrer » mais si vous
avec fait un minimum d’économie, vous la comprenez très bien. A vous de l’expliquer
au mieux.

Dans la troisième catégorie, même si cela peut paraitre évident, il s’agira de reformuler « encore », « avoir à ». Quand vous allez définir les termes des deux premières catégories, utiliser des synonymes des termes de troisième catégorie, cela vous permettra de les définir naturellement.

La définition des termes peut parfois révéler d’autres angles d’attaque

Travailler sérieusement votre introduction en ESH peut vous permettre de réussir vos concours de prépa HEC

En fait, cela peut paraître anodin de définir
les termes de troisième catégorie car on ne peut pas réellement les définir. Ce
sont des mots qui paraissent « naturels », pour tout le monde.

Mais parfois, il peut être intéressant de se
poser ces questions. Sur un sujet « Faut-il craindre », on peut
comprendre craindre dans le sens d’avoir peur de quelque chose ou est-ce que l’événement
a effectivement une probabilité d’arriver.

« Se demander s’il faut craindre la remontée des taux d’intérêt, c’est s’interroger sur la possibilité d’une remontée des taux d’intérêt mais aussi si cette remontée serait préjudiciable ». Voici un exemple de reformulation qui permet de montrer qu’on a analysé les termes sans les définir « explicitement ».

Ensuite, s’en suit une partie assez libre. Vous devez montrer en quoi le sujet est intéressant. Il faut trouver un problème, un paradoxe puis trouver une problématique.

Les étudiants qui s’en sortiront le mieux sont les étudiants avec la plus belle plume et la meilleure intelligence de structure. Effectivement, il est intéressant de faire un maximum de sujets d’entrainement pour ne pas avoir du mal le jour de l’épreuve.

Il s’agit de trouver ce qui pose un problème
dans le sujet. Dans chaque sujet, il y a forcément un élément qui amène à une
opposition, à un problème qu’il vous est demandé de résoudre. Il y a donc une
première phase qui consiste à bien identifier ce problème.

Le sujet de la relation entre inflation et
chômage est un questionnement historique. Beaucoup d’auteurs se sont questionnés.
Sans faire tout l’historique de ces auteurs, il peut être intéressant de rappeler
cette recherche économique en introduction.

Ensuite, on vous demande de le mettre en pratique. Justement sur le sujet HEC 2016.

Par exemple, « Depuis ces dernières années, nous avons observé une hausse du chômage dans les pays occidentaux avec une inflation faible (actualité). Il paraîtrait envisageable de vouloir augmenter l’inflation pour baisser le chômage. Mais les Etats en ont-ils encore la possibilité à l’époque où l’on craint la déflation dans certains pays (Japon) ? Et une inflation plus forte serait-elle forcément préférable ? Baisserait-elle vraiment le chômage ? »

Ici, on montre donc les différents problèmes du sujet.

En fait, on voit bien qu’il y a deux sous-questions en analysant le sujet : le premier est de se demander si les Etats peuvent encore arbitrer entre inflation et chômage et le deuxième est de se demander si les Etats doivent le faire ou non (est-ce que l’inflation serait mieux que ce que l’on a actuellement). Justement, certains auteurs défendent qu’une inflation très basse est la priorité donc qu’il ne faudrait pas arbitrer.

Ensuite, il s’agit de faire l’annonce de plan.
Dans l’annonce de plan, il faut avant tout être clair ! Utilisez les (I),
(II), (III) pour marquer clairement vos différentes parties.

Faites particulièrement attention à l’annonce
de la troisième partie.

Beaucoup de candidats ne savent pas quoi faire
en troisième partie et font une partie « fourre-tout ». Soit, vous
décidez de supprimer cette troisième partie, soit vous laissez un blanc dans le
titre de cette partie et vous y revenez une fois que vous l’avez rédigé.

Deux erreurs que commettent les candidats à propos de l’introduction

  • Faire une introduction trop courte
  • Faire une introduction bancale
    pour en garder pour le développement

En fait, ces deux erreurs sont tout à fait liées. Elles se fondent sur l’idée que se font les candidats. Ils ont tendance à surestimer l’importance du développement et de sous-estimer l’importance de l’introduction.

Pour bien vous en rendre compte, lisez la copie de l’un de vos camarades. Vous verrez que vous serez très concentré pour l’introduction et qu’elle aura une grande importance pour vous.

A contrario, arrivé au développement, il vous sera plus difficile de rester concentré et vous attacherez moins d’importance que prévu.

Le correcteur, c’est encore pire ! Il va lire attentivement l’introduction puis aller beaucoup plus vite pour le développement.

Vos introductions d’ESH sont trop courtes

Donc la première erreur c’est de ne pas assez écrire
pendant l’introduction. Il faut à tout prix éviter de faire cette petite
introduction qui n’a aucun goût et qui ne donne pas du tout envie de continuer.

Votre introduction doit faire au minimum une page.

Mettez des références dans votre introduction

La deuxième erreur c’est de ne pas mettre d’auteurs ou de références (chiffres, dates, auteur) dans l’introduction pour en avoir plus à mettre dans le développement.

En effet, c’est une grande erreur, votre auteur aura un largement plus grand impact dans votre introduction que dans votre développement.

Donc, essayez de beaucoup plus blinder votre introduction au prochain DS et vous verrez que le résultat sera bien meilleur.

Notez cependant que lors des DS, vous êtes
corrigés par vos professeurs qui eux lisent vos copies : ce qui n’est pas
forcément vrai pour les correcteurs le jour du concours.

C’est intéressant de comparer l’importance de
l’introduction dans une copie et le fait que la plupart des étudiants ne font
que réviser les connaissances, auteurs, en gros ne travaillent que leur
développement et pas du tout la rédaction de l’introduction.

Au lieu de travailler irrémédiablement la quantité d’auteurs que vous retenez, entraînez-vous à rédiger une introduction béton sur un sujet donné, ce sera bien plus profitable (même à court terme !).